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De février à avril 2019, j’ai fait une résidence sur « l’Île aux Singes », une réserve péruvienne entourée par le fleuve Amazone.

Cette île est entièrement dédiée à la réintroduction de singes victimes du braconnage. Une dizaine de personnes partagent leurs vies avec ces primates et reçoivent chaque jour une trentaine de touristes.

Lors de mon séjour, j’ai endossé trois rôles : soigneuse animalière, artiste en résidence, et anthropologue en formation.

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Relations Simiesques est un corpus d’œuvres vidéo et photographiques qui prend sa source sur l'Île aux Singes.

Ce projet porte sur les relations entre humains et singes. Il s’intéresse plus spécifiquement à ce que c’est que de vivre en collectif avec une autre espèce :  comment communiquer, et comment le contact quotidien avec un autre être nous transforme ?

La figure du singe, comme trait d’union entre l’humanité et l’animalité, questionne notre rapport au règne animal, et plus largement notre rapport à l’altérité.

 

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L’Île aux Singes fut aussi le terrain du mémoire de recherche que j’ai écrit dans le cadre de mon Master 2 en anthropologie, ayant pour sujet les relations sociales et affectives entre humains et singes. Je me suis demandée comment le fait de vivre au contact des singes influence les relations entre les femmes et les hommes de l’île. Mes dispositifs artistiques furent employés comme outils méthodologiques de l’ethnographie. J’ai obtenu mon diplôme avec mention bien en juillet 2020.