Joséphine Lunal

Accompagnée de ma mère, je me rends au musée des Augustins, à Toulouse, voir une performance de Chloé Maillet et Louise Hervé intitulée « Je l’offre à Lafayette », dans laquelle il est question du portrait de Joséphine de Crussol. En sortant, ma mère s’amuse de la coïncidence : c’est cette Baronne qui a fait construire la maison dans laquelle j’ai grandi. De retour à la maison, je m’apperçois que c’est ce même portrait qui figure sur mon ticket d’entrée au musée. De là commence une enquête sur ce personnage, à la recherche des points communs (prénom, maison, passions, squelette...) entre la Baronne et moi.

Nouvelle coïncidence, c’est le frère de Joséphine de Crussol, le Cardinal Balore, qui a donné son nom (parce qu’il y vivait) à la rue du centre d’art dans lequel je performe : le CRIC. Mais avant d’être un centre d’art, c’était une boutique où j’avais acheté la tenture qui se trouve derrière moi pendant la performance. Je performe depuis ma maison d’enfance (celle de la Baronne), et mon image est projettée sur le mur du centre d’art auquel était accrochée la tenture à l’époque du magasin. Virtuellement, la tenture reprend sa place, le cardinal rentre chez lui, et le prénom Joséphine se perpétue dans la maison...