Joséphine Lunal
Leurres
2021
Installation composée de plus d'une centaine d'objets articulés en céramique émaillée et matériaux divers
Vues d'atelier, environ 4x 4 m
Les couleurs vives et les mouvements de ces objets attirent l’œil. Attirer, appâter, c’est justement l’étymologie de leurrer. Un leurre de pêche n’est pas élaboré afin de représenter un poisson à destination d’un regard humain ; il doit se faire passer pour un poisson aux yeux d’un poisson.
Ajoutons : aux yeux d’un poisson, selon un pêcheur. Autrement dit, un fabricant de leurres doit adopter une perspective animalocentrée !
Cette installation est quant à elle composée de faux faux poissons, elle est donc une métareprésentation. Bien que d’autres animaux mentent, l’humain détient un outil supplémentaire pour mentir : le langage. L’assemblage des œuvres en lignes est pensé sur le mode du langage : ensemble de signes formant un vocabulaire agencé selon une certaine syntaxe.