Joséphine Lunal

Pour savoir si quelqu’un vit encore, on s’assure qu’il respire. Chacun des trente cinq objets de cette installation est le résultat de l’association d’une expiration et d’un geste. Le souffle s’inscrit dans la matière, laissant une trace fragile, suspendue à un fil. Le tout se balance délicatement au gré des courants d’airs, faisant varier les reflets lumineux.

Les objets sont installés à hauteur de ma bouche, disposés en ligne, et forment un rythme pensé sur le mode du langage, comme si chaque objet formait un signe, et qu’ensemble, ils formaient une phrase. Une phrase qui dirait que ça existe, discrètement, mais que ça existe.